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Le droit à l'erreur...

Dernière mise à jour : 23 nov. 2021


oops, erreur, oups

On dit que donner le droit à l’erreur est la preuve d’un management bienveillant.

Mais dans les faits, combien de patrons tolèrent sincèrement l’erreur, l’échec ? Je pose la question en toute bienveillance, car parmi tous les managers, qui s’autorise à se donner à soi-même le droit à l’erreur ?


Si nous sommes authentiques avec nous-mêmes, il est bon de reconnaître que d’accorder le droit à l’erreur est difficile quand nous nous sentons concernés par la réussite, le perfectionnisme, le succès. Ça tique quelque part quand un de nos employés commet une erreur, ou quand nous-mêmes commettons une bourde. Nous voyons passer plusieurs sentiments qui peuvent aller de la simple gêne à la grosse honte.



ligne de perfection

Je vais vous donner un exemple. Je suis une personne perfectionniste. Je cherche toujours à faire de mon mieux, avec cette intention perverse de faire mieux que mieux. Je pense pouvoir être irréprochable et une personne sur qui n’importe qui peut compter. J’ai cette croyance aussi bien à la maison qu’au travail. Je pense être quelqu’un de très fiable.


Je suis donc constamment soumise à la pression, que je me mets toute seule, évidemment. Mon ego prend beaucoup de place à ce moment-là. Il pense être infaillible. Je suis le cliché de la super woman qui veut tout réussir, partout et tout le temps. Est-ce que je m’accorde le droit à l’erreur ? Pas vraiment, si je veux être honnête avec moi-même. Comment je le sais ? Il suffit de m’imaginer me tromper et de constater ce que je ressens dans mon ventre : du stress, de la honte, de la culpabilité.


Cette façon de me comporter me rend au final fragile. Je me sens blessée à la moindre critique et j’ai l’impression que les autres veulent me détruire. Je suis loin d’être heureuse quand je fonctionne de cette façon.


Les années passant, je prends quelques claques au gré de mes formations, de conférences où je m'aperçois de tout cela. Je me réveille un matin en me disant, « tiens, me tromper a quelque chose de merveilleux, je peux être davantage bienveillante avec moi-même. Humm, je me sens plus légère, moins tendue devant l’erreur potentielle, face à l’imperfection inévitable. » Je découvre le vrai sens de la vulnérabilité.