Besoin de reconnaissance !!
Dernière mise à jour : 23 nov. 2021
Le besoin de reconnaissance au travail est essentiel au même titre que les signes de reconnaissance dans la vie privée.
Depuis notre naissance, nous nous nourrissons de la présence, de l’affection de nos parents, ou de personnes qui prennent la place de nos parents si ces derniers sont absents. Cette affection est primordiale pour le développement de notre cerveau.
Une expérience malheureuse (dans les années 1960 par Harry Harlow) a été faite en privant des singes nourrissons de tout signe de reconnaissance, y compris les négatifs. Ces pauvres petites singes ne connaissaient même pas les marques de mépris, de haine. Pendant leurs premières années, ces bébés n’ont reçu aucune marque d’attention, et encore moins d'affection. En comparant leur développement à celui de nourrissons ayant reçu des signes de reconnaissances positifs ou négatifs, la conclusion était posée : il vaut mieux un signe de reconnaissance même négatif plutôt que l’ignorance totale.
En observant les enfants d'orphelinats roumains pendant le régime de Ceausescu, il a été également prouvé que les signes de reconnaissance positifs tels que des regards, des mots doux, des sourires, des caresses étaient juste nécessaires au développement du langage, de la marche, de la croissance physique et psychique, du développement des fonctions cognitives chez l'être humain. (Une horreur sans nom pour tous les orphelins privés de toutes ces attentions.)
Et au travail, quelle place prennent les signes de reconnaissance ?
Au travail, un employé qui ne reçoit aucune reconnaissance se meurt à petit feu. Cette indifférence peut générer un état d’épuisement sévère. Cet état de fatigue n’arrive pas d’un seul coup. Il s’immisce dans son quotidien très sournoisement. Je dirais qu’on ne le voit pas venir. Il s’agit d’une fatigue sur 3 plans en même temps : physique, mental et émotionnel.

Nous ne savons plus quelle valeur a notre travail.
Nous nous investissons parfois de manière démesurée pour compenser ce manque de lecture de notre valeur professionnelle. Nous nous épuisons, car notre énergie est gaspillée à nous poser des questions sur notre légitimité, notre niveau, notre efficacité, notre valeur. Nous sommes perdus, nous doutons de nous, nous perdons confiance. Nous remettons toutes nos certitudes en question et le plus souvent, nous nous dévalorisons sans raison. Nous nous questionnons également sur les intentions de notre hiérarchique qui nous manifeste autant d'indifférence : qu'est-ce que mon patron pense de moi et de mon travail ? Est-ce que je suis encore à la hauteur ? Quelles sont ses intentions à m'ignorer de cette façon ?
Sur le plan physique, le déséquilibre qui se produit avant l’épuisement prend une forme d’usure. Il y a perte d’énergie, de vitalité. S’ensuit une perte de motivation, de concentration.
Je ne suis pas thérapeute et je ne vais certainement pas vous expliquer comment sortir d’un épuisement physique, mental et émotionnel. En revanche, je souhaite att