Un nombre impressionnant d'outils existent pour nous aider à découvrir notre personnalité, ou du moins à mieux comprendre nos comportements. Je fais référence à l'ennéagramme par exemple, au MBTI également. Et je ne vais pas tous les citer. Je viens d'en découvrir un nouveau dans ma palette qui est simple à appréhender : les socio-types. Somme-nous plutôt observateur ou dans l'action immédiate ? Sommes-nous dans l'expression de nos émotions ou plutôt dans le contrôle de celles-ci ? Réfléchir à ces notions nous permet de connaître un peu mieux nos modes de comportement, qui influent sur nos modes de communication.
Mon socio-type naturel est ce qu'on appelle "le coopérant", "l'intégrateur". J'ai une facilité à exprimer mes émotions. D'ailleurs, je peux même aller plus loin, j'ai souvent du mal à maîtriser mes émotions, elles agissent parfois comme elles veulent, de vraies libérées. Par contre, je contrôle mes actions, je préfère être dans l'observation avant de passer à l'action, pour exprimer mon avis, mes pensées. J'ai besoin de maîtriser mes réflexions, faire du tri, les ranger avant de les exposer aux autres, surtout si je ne connais pas mon entourage. J'ai un besoin d'appartenance très fort, de sécurité et de relation aux autres. Aujourd'hui, j'ai envie de travailler mon côté "action"... Je me dis "allez, vas-y, fonce, même si tu te plantes, ce ne sera pas grave, quelque chose aura été semé, et quelque chose en poussera." Et c'est bien ce qu'il se passe là maintenant, en écrivant pour la première fois de ma vie, un article dans un blog, le mien !!!
Mon fils aîné se situe plutôt dans la partie où il contrôle à la fois ses actions et ses émotions. C'est "l'analyste", "le gardien". Il est peu démonstratif au niveau émotionnel, il garde pour lui son ressenti et il ne le partage pas facilement. Il aime, comme moi, observer ce qu'il se passe autour de lui avant d'agir. Il a besoin de maîtriser un maximum d'éléments, de les avoir analysés avant de se mettre en mouvement, car il a peur de ne pas bien faire. Il va stresser si on lui demande de s'activer, surtout s'il ne se sent pas prêt car il n'a pas le sentiment d'avoir terminé son analyse.
Je me souviens d'un collègue de boulot qui était à l'opposé de mon comportement naturel. C'était "un directif", "un pilote". Chez lui, les choses devaient aller vite, pas de temps pour s'asseoir sur les sentiments, les ressentis. C'était pour lui une perte de temps. Il était absolument dans le contrôle de ses émotions, et il était dans l'action, quitte à agir avant de réfléchir. Ce qui était important pour lui, c'était d'avancer, quelque soit la direction, "allez, on y va, on avance, pas de temps à perdre". Il était orienté vers les tâches plutôt que vers les hommes. Il avait du mal quand quelqu'un d'autre prenait une décision à sa place. C'était quelqu'un qui adorait la responsabilité et qui ne tournait jamais autour du pot, donc, quelqu'un de plutôt direct.
J'ai des exemples de personnes qui se retrouvent dans "je m'exprime et j'agis". Vous l'aurez compris, il s'agit du quatrième socio-type, "les expressifs", "les pionniers". Ce sont les personnes qui sont souvent très enjouées, qui expriment très facilement leurs émotions. Elles sont spontanées, dans l'action et elles ont besoin de ça pour se sentir bien. Quand elles ressentent de la colère, elles n'ont pas peur de l'exprimer et d'agir en conséquence. Ce sont souvent des personnes qui savent mettre de l'ambiance, qui ont un besoin important d'exister dans le groupe. Elles vont savoir encourager et motiver les autres. J'y reconnais mon fils cadet.
Alors, évidemment, il ne s'agit pas de mettre les gens dans des cases. Je vois venir les réfractaires à ce genre d'analyse. Et je suis d'accord avec vous, il ne faut surtout pas s'enfermer dans des cases. Ce serait la fin de tout. Et je continue à parler de mouvement, la base de tout. Savoir d'où on part, où on se situe sur la ligne de départ, peut nous aider à justement savoir où on veut aller, vers quoi on souhaite tendre. C'est exactement l'exercice que je suis en train de réaliser, suite à cette prise de conscience dont je vous parlais dans mon premier article.
Et vous ? Où vous trouvez-vous ?
Mieux se reconnaître nous permet également de mieux connaître l'autre. Et comme par magie, la tolérance fait surface, la communication se fluidifie et l'impossible devient possible.
Je retrouve beaucoup ces notions dans l'ennéagramme, un modèle d'étude de la personnalité que je suis en train d'approfondir depuis quelques mois. Je vais certainement me lancer dans une formation pour aller encore plus loin et enrichir mon bagage de coach.
Gandhi disait : "Comment peut-on apprendre à se connaître soi-même ? Par la méditation, jamais, mais bien par l'action."
Hâte de lire la suite.
Bel article qui donne envie de se mettre en mouvement.