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9 pièges du Burn Out

Dernière mise à jour : 22 août 2023


Kintsugi

Connaissez-vous le Kintsugi ? C’est un art japonais qui consiste à réparer les objets en céramique ou porcelaine cassés en soulignant les cicatrices d’or. Cette méthode rend paradoxalement l’objet réparé encore plus beau que l’original.


J’aime beaucoup la métaphore que l’on peut en faire. Souligner d’or les cicatrices de la vie pour rendre la vie encore plus belle malgré les blessures ou les accidents vécus. Cela donne une intention positive à notre avenir. Se dire que nos blessures passées, nos cicatrices sont là et qu’en les sublimant nous pouvons réellement rendre notre avenir meilleur, nous sommes plus forts et plus « beaux ».

Sur le plan mental, une cicatrice qui devient de plus en plus abordée de nos jours car de plus en plus de personnes sont concernées, est celle liée au Burn Out. Avoir une telle cicatrice n’est pas neutre. La vie n’est plus comme celle d’avant.

Sublimer cette cicatrice, c’est reconnaître les pièges dans lesquels les personnes sont tombées pour ne plus revivre ça. Pour faire simple : nier cette blessure revient à y replonger de plus belle !


L'épuisement professionnel est souvent décrit comme une maladie des personnes bosseuses, consciencieuses, enthousiasmées par leur travail.

Alors, il y a-t-il une personnalité plus qu'une autre concernée par le Burn Out ?

Repérer les facteurs de risque en fonction de la personnalité pourrait être un pas vers une prise de conscience plus importante. Il y a-t-il des profils d’hommes ou de femmes plus à risque que d’autres ? Même s’il est difficile d’y répondre précisément, les études manquant sur cette question, je propose de nous baser sur l’Ennéagramme*, pour déterminer les pièges dans lesquels chaque profil peut tomber et ainsi risquer un épuisement professionnel.


*Ennéagramme : outil d'étude de la personnalité qui se base sur 9 profils qui permet de connaître les clés de lecture de son propre comportement et les motivations qui se cachent derrière, ainsi que de mieux comprendre le comportement des autres bien souvent différent du nôtre. Voir mes articles : Pourquoi l'ennéagramme fait partie de l'avenir des entreprises ? , Faire la paix avec soi et avec les autres et Être en paix avec soi et avec les autres.


Profil 1 : le perfectionniste

A force de souhaiter que les choses soient toujours bien faites, pour ne pas dire parfaites, la personne de ce type cherche sans fin à améliorer ce qu’elle entreprend. Etant rarement satisfaite de ce qu’elle produit, elle va à force développer de l’insatisfaction et de la fatigue. D’un côté, elle cherche à améliorer, d’un autre côté, elle n’arrive jamais à ses fins. Son piège est de tomber dans le manque d’enthousiasme lié à un manque d’auto-reconnaissance positive. Elle passe alors beaucoup de temps sur des détails sans importance et finit par s’épuiser radicalement.



Profil 2 : l'altruiste

La personne de ce type est tellement focalisée sur l’aide qu’elle peut apporter aux autres qu’elle risque de se perdre en chemin. Son attention porte sur les besoins des autres notamment des personnes qui comptent pour elle. Elle est plus préoccupée par les gens qu’elle cherche à aider ou à protéger et par la manière dont les choses se passent pour ces derniers. Elle risque alors de tomber dans le piège de négliger ses propres besoins, de s’épuiser en cours de route.



Profil 3 : le battant

A force de remplir son agenda pour atteindre à tout prix des objectifs ambitieux, la personne de ce profil risque de s’épuiser en chemin avant de toucher au but. Par son investissement, elle se donne mille et un objectifs à atteindre, coûte que coûte, sans se rendre compte de l’épuisement qui pointe le bout de son nez. Pour elle, il n’est pas question que quoi que ce soit vienne se mettre en plein milieu de son chemin pour l’empêcher d’avancer et de réussir. Le piège est de ne pas voir venir le mur et de se le prendre de plein fouet.



Profil 4 : le romantique

La personne de ce profil a tendance à ne prendre plaisir que pour les choses qui méritent réellement son attention. Elle ne supporte pas la banalité d’une tâche. Soumise à cet état, elle ne remplit plus ses obligations et elle peut se retrouver piéger par un décalage important entre les attentes d’un supérieur hiérarchique ou un client et sa capacité à produire le travail dans les temps et l’exigence attendus. De là, peut s’ensuivre une dévalorisation de soi et un épuisement inattendu pour répondre dans l’effort aux exigences malgré tout.



Profil 5 : l'observateur

A force de se retirer du monde, la personne de ce profil peut perdre contact avec la réalité des situations, car elle cherche à se protéger d’un monde trop envahissant qui les épuise. Elle est tellement obnubilée par le temps qu’elle passe sur certains dossiers, qu’elle a peur d’en manquer. Absorbé dans sa réflexion au point de ne pas voir le temps passer, elle peut se laisser prendre au piège par ce temps qui passe. A vouloir répondre aux exigences, elle tombe dans le piège du surmenage sans se rendre compte de l’épuisement qui croît en elle.



Profil 6 : le loyal-sceptique

Les échéances sont pour la personne de ce profil pesantes car elle considère avoir besoin de temps pour prévoir, anticiper, analyser les situations avant de pouvoir prendre des décisions. Elle a une exigence personnelle de répondre positivement aux demandes des gens avec qui elle travaille, de mettre tout en œuvre pour être dans les délais, c’est pour elle une question de survie. Sa loyauté devient un réel piège à surmenage quand le nombre de personnes à qui elle est loyale devient ingérable. Cette survie peut se faire au détriment de son équilibre et le piège est de basculer du côté négatif.



Profil 7 : l'épicurien

A vouloir ne surtout pas louper une bonne occasion de se faire plaisir, la personne de ce profil a tendance à surcharger son agenda déjà bien rempli. Sa grande peur est de tomber dans la routine et de devoir terminer une tâche pour laquelle elle n’a aucun intérêt. S’installe à ce moment-là une grande frustration à ne pas pouvoir s’échapper et une grande anxiété peut apparaître. Son piège est de vouloir alors compenser ce temps qu’elle estime perdu par d’autres tâches, d’autres projets, jusqu’à se perdre elle-même et de finir épuisée.



Profil 8 : le leader

La personne de ce profil est concernée par les excès y compris par le déni. Elle raisonne par une mise au travail sans relâche, jusqu’à épuisement malgré la grande énergie qui la caractérise. Quand elle doit produire un travail, c’est l’aboutissement de ce travail qui prime et non la planification des différentes tâches pour aboutir à ce travail. Elle ne se rend plus compte de la charge qui lui pèse et qui finit par l’épuiser brutalement à son grand désarroi constatant qu’elle a des limites et qu’elle est elle aussi concernée par la vulnérabilité.



Profil 9 : le médiateur

La personne de ce profil qui n’est pas encadrée par des règles ou par une hiérarchie peut se sentir perdue et errer au gré des projets. Son piège est de vouloir à tout prix éviter les conflits et finalement les provoquer malgré elle. Elle se retrouve alors mêlée à un sac de nœuds qui l’emmène malgré elle vers une charge mentale car impossible de sortir de ces situations sans provoquer un conflit. Ce profil a du mal à gérer les priorités des tâches qui le concerne. Alors quand plusieurs projets tombent en même temps, parce qu’il ne réussit pas à refuser un seul par peur d’un conflit, il voit son temps s’accélérer d’une manière alarmante, le conduisant à un surinvestissement et à un épuisement inévitable.



En conclusion :

Même si nous avons un profil dominant, nous pouvons aisément nous sentir concernés par plusieurs cas. Personnellement, je suis attentive à ne pas remplir mon agenda au-delà de 60% et de m’accorder des temps de pause pour souffler et oxygéner mes journées de travail.

Je suis également attentive à ne pas chercher la perfection et à me contenter de ce que je produis au moment où je le produis, même si je sais parfaitement que c’est imparfait !


Reconnaître les pièges dans lesquels nous risquons de tomber est une première bonne manière de se préserver face à ce fléau qu'est le Burn Out.



25 % des actifs interrogés n’arrivent pas à estimer correctement leur risque de burn-out. Autrement dit, un quart des actifs sous-estiment ou, plus rarement, sur-estiment, leur risque de burn-out.





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