Je suis en train de relire les 4 accords toltèques et j’ai envie de m’arrêter un instant sur le 4ième : « Faites toujours de votre mieux ». Je serais tentée de vous résumer ce 4ième accord, mais quel intérêt ? On ne peut pas le résumer sans le dénaturer, sans en oublier l’essentiel. Si vous ne l’avez pas lu, je vous encourage à le faire pour vous faire votre propre idée de son message.
Ce que j’ai envie de partager ici, c’est le lien que je fais entre ce 4ième accord avec ce que j’apprends de l’ennéagramme et notamment du type 1, appelé le « perfectionniste ». Je fais un lien entre le message donné par cet accord et l’évolution que ce profil 1 pourrait suivre pour se sentir mieux, pour se trouver plus aligné avec lui-même dans ses valeurs et sa réalité.
Si vous n’êtes pas de ce type dominant ou si vous ne connaissez rien à l’ennéagramme, je vous rassure (ou pas), vous pouvez poursuivre votre lecture. Vous allez comprendre mon histoire et même vous sentir concernés.
Que veut dire « faire de son mieux » ?
Selon moi, c’est faire ce que nous pouvons au moment où nous le faisons avec les ressources que nous possédons à ce moment-là. C’est passer à l’action pour vivre une transformation. Le changement, la transformation sont les conséquences de l’action. C'est une idée qui revient régulièrement dans mes articles si vous les suivez. Et c'est le cœur du message que j'envoie avec mon logo et le nom de mon entreprise : Krysalia. Je parle de la transformation qui s'opère dans notre intérieur en nous posant les bonnes questions. C'est l'image de la chenille qui vit sa transformation, avant de devenir papillon, ce dernier passe par le stade de chrysalide, phase de transformation intermédiaire.
Se dire que nous faisons de notre mieux, c’est être à 100% dans ce que nous faisons, au moment où nous le faisons avec les outils que nous possédons, les ressources existantes du moment.
Faire de son mieux est une manière de réduire la pression que nous ressentons quand les critiques tombent et nous blessent. Pendant des années, nous essayons d'être à la hauteur des attentes de nos parents, de nos professeurs, de nos patrons, de nos enfants. Et puis de nous-mêmes ! Et nous nous rendons compte que nous avons des difficultés à réussir.
Pour illustrer mon idée, je vais prendre un exemple.
Votre patron vous fait des reproches à longueur de journée. Vous n’en pouvez plus, vous saturez. Vous ressentez de la pression de sa part et vous souhaitez que cela cesse. Vous ne supportez plus ses remarques et ses propos que vous estimez inutiles, injustes. Et si je vous disais que ce n’est pas votre patron qui vous met la pression mais que c’est vous qui vous vous la mettez ? Oui, j’insiste, c’est bien vous qui vous vous mettez la pression. Personne d’autre que vous n’a ce pouvoir.
J’affirme ce point car nous sommes responsables à 100% des émotions que nous vivons. Quand je ressens de la colère, c’est moi qui la ressens et personne d’autre. Je suis responsable de cette colère, donc, j'ai le plein pouvoir de la faire évoluer ou pas. Elle m'appartient, elle est en moi.
Se dire que j'ai le pouvoir de la faire évoluer est magique. Si je me dis que c’est à cause de l’autre et que je n'y peux rien, je n'avance pas. Je deviens impuissant, passif. je suis prisonnier de l’autre en raisonnant de cette manière, c’est terrible !!
Pour autant, ressentir de la colère n’est pas quelque chose de négatif. La manière dont je l'exprime peut devenir dangereuse dans certains cas. Apprendre à la vivre et non à l’éteindre devient primordial. C’est un autre sujet, que je ne traiterai pas ici.
D'où vient la pression que je ressens ?
Posons-nous un instant la question : pourquoi est-ce que je ressens cette pression de la part de mon patron ? Pourquoi la pression que je ressens s’impose à moi de cette façon ? Est-ce que les propos de mon patron ont réveillé une insécurité en moi? De la peur ? Est-ce que mes valeurs sont atteintes négativement ?
Je peux me sentir en insécurité, car je culpabilise. J'ai l’impression de ne pas avoir fait de mon mieux. Je me comporte comme un bourreau vis-à-vis de moi-même, je n'assume pas ce qu’il se passe. Je n'accepte pas mes faiblesses, je pense ne pas être à la hauteur. Et pire encore, je suis persuadée que je ne serai plus aimé.
Si je me pose la question de savoir ce qu’il se passe réellement en moi derrière cette pression, je peux automatiquement et presque de façon magique la réduire, voire la faire disparaître.
Etre connecté à ce qui est atteint, touché en moi, me permet de prendre du recul et de ne plus ressentir cette pression, pression que je me mets encore une fois moi-même.
Se dire que nous avons le pouvoir de développer davantage d’indulgence vis-à-vis de nous-mêmes, davantage de tolérance ne façon d’aller de l’avant et de prendre soin de nous. Nous faisons de notre mieux avec les ressources et les outils que nous avons au moment où nous le faisons. L’instant d’après, ce « faire de notre mieux » peut avoir évolué. L’important est de nous accorder un peu de compassion et d’indulgence pour ne plus ressentir de pression.
Je peux prendre un autre exemple pour illustrer les mêmes idées. Vous êtes une femme, vous avez 30 ans et vous êtes en couple. Vous décidez d’inviter quelques amis à dîner, dont votre belle-famille. C’est l’occasion pour vous de montrer les qualités que vous maîtrisez dans l’art de recevoir. Vous vous mettez une pression de dingue ! Vous vous dites même que c’est votre belle-maman qui vous met la pression car quand vous allez chez elle, tout est parfait. Si votre ennéatype dominant est 1, vous vous reconnaissez certainement.
Prenez un instant pour observer ce qu’il se passe en vous. Que veut dire « tout est parfait » ? Qu’est-ce qui est en jeu ? Quelle est votre plus grande crainte ? Quelle est l’insécurité qui se matérialise ? Vous avez peut-être peur de ne pas à être à la hauteur et donc de ne pas mériter d’être en couple avec le fils de votre belle-maman ? Vous craignez d’être jugée sur votre capacité à recevoir, sur vos compétences de maîtresse de maison, sur vos qualités de la femme parfaite ? Vous craignez de ne pas être aimée par votre chéri ou par votre belle famille ?
Répondez à chacune de ces questions, et observez comme la pression est en train de tomber. Vous mettez le doigt sur ce qui est réellement en jeu pour vous. Vous réalisez que ce n’est pas si important pour vous car vos valeurs, vos croyances, votre vérité sont ailleurs. Assumer, faire preuve de bienveillance vis-à-vis de soi, d’indulgence, de tolérance sont les véritables ingrédients pour faire baisser la pression. Vous faites de votre mieux pour organiser ce dîner. Vous vous donnez à 100%, ce qui ne veut pas dire à 300%. Vous ressentez zéro pression.
Et comment ne plus ressentir de pression pour quelque chose qui a déjà eu lieu dans le passé, que je ne peux plus corriger ?
Si vous ressentez de la pression par rapport à un évènement du passé, si vous ressentez de la culpabilité de ne pas avoir été à la hauteur, dites-vous que vous avez fait de votre mieux avec les ressources et les outils que vous aviez à ce moment-là. Et si vous n’avez pas été à 100%, mais seulement à 80% et que vous vous le reprochez, dites-vous qu’à l’époque vous ne saviez pas que vous deviez être à 100% pour faire de votre mieux.
Et si à l’avenir, vous estimez ne pas être à 100%, soyez indulgent avec vous. Vous êtes malgré tout à 100% avec les ressources du moment. De toute manière, en faisant de votre mieux, vous êtes toujours à 100%, car c'est votre intention.
Je pense à ces personnes qui ont ce pouvoir incroyable de ne pas se sentir concernées par les remarques ou questions d’autrui. Tout leur glisse dessus comme s’ils étaient couverts de plumes. Ils montrent une assurance déconcertante. Si vous les observez bien, ils ont tous quelque chose en commun : ils se sentent alignés par rapport à leurs valeurs, quelle qu’elles soient. Ils n’ont rien à prouver à ce moment-là, ni aux autres, ni surtout à eux-mêmes. Ils considèrent qu'ils ont fait de leur mieux.
Sachez que vous pouvez être ces personnes dans certaines circonstances. Et ces mêmes personnes vont malgré tout ressentir de la pression dans d'autres circonstances. C'est être humain !!
Je fais désormais un travail d’introspection quand je commence à ressentir de la pression. Je prends le temps d’observer ce qui se joue à l’intérieur de moi. Je sais que j’ai le pouvoir de jouer sur cette pression. Je n’ai pas besoin des autres pour cela. Je fais de mon mieux à chaque instant avec les ressources, les outils, les connaissances que je possède à cet instant-là.
Je peux parfois être fatiguée ou en énergie, je peux parfois traversé des tempêtes émotionnelles ou me sentir détendue et apaisée. Quelque soit mon état physique ou psychique, je m'entraîne chaque jour à faire de mon mieux !!
Et vous, que décidez-vous d’entreprendre lorsque vous ressentez de la pression ? Que signifie pour vous "faire de votre mieux" ?
Le 4ième accord toltèque dit : "Faites toujours de votre mieux est un accord que tout le monde peut tenir. Il n'y a d'ailleurs que votre mieux que vous puissiez faire. On se donne toujours à 100%, c'est toujours notre intention, sauf que notre mieux change tout le temps."
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